C’était un après-midi comme les autres, entre deux parties de télé crochet et une assiette de biscuits.
Mamie Geneviève, bien installée dans son fauteuil, tournait vers Clémence un regard pétillant.
« Bon ma Clémence, aujourd’hui, on parle des feux de l’amour. »
Clémence, attentive, tapotait ses mains et ouvrait grand les yeux, comme si elle s’apprêtait à entendre un grand secret.
Mamie commença, avec son ton de narratrice dramatique :
« Alors… tu te souviens de Victor Newman, ? »
Clémence fait un petit mouvement de tête. Elle connaît le nom, elle sent déjà que ça va être croustillant.
« Eh bien figure-toi qu’il s’est remarié. Oui oui.
Pour la quinzième fois !
Je te jure, Clémence, à ce stade, il devrait avoir une carte de fidélité à la mairie.
Une gratuite, la seizième offerte ! »
Clémence éclate d’un sourire silencieux, les yeux pétillants, ravie de cette anecdote.
« Et là, il nous dit : “Cette fois, c’est la bonne.”
Ma pauvre chérie… il dit ça à chaque fois»
Elle se penche vers Clémence, conspiratrice :
« Le truc avec l’amour, ma douce, c’est comme les gâteaux : parfois ça crame, parfois c’est parfait, mais on recommence toujours une nouvelle recette. »
Clémence, ravie, tape dans ses mains.
C’est touchant !