Il était une fois, dans une cuisine aux carreaux rouges et blancs (aussi connus sous le nom de « terrain de jeux carrelé »), une jeune exploratrice de 12 ans nommée Juliette. Avec ses chaussons licorne (ou presque), son t-shirt Naruto et ses airs d’ado qui sait-tout-mais-fait-mine-de-rien, elle menait une existence paisible… jusqu’au jour où le Lave-Vaisselle Magique l’interpella.
Depuis des années, Juliette maîtrisait l’art ancestral du « laisser sa tasse n’importe où ». La table, le canapé, le dessus du lave-vaisselle (jamais dedans bien sûr) étaient ses territoires d’expression artistique. Mais ce samedi matin-là, quelque chose changea…
Sans prévenir, Juliette ouvrit le lave-vaisselle. D’elle-même. SANS qu’on le lui demande.
Le silence dans la maison fut interrompu uniquement par le doux glissement du tiroir de la machine, et une assiette s’y glissa, comme par magie, portée par les mains de Juliette elle-même.
Son père, témoin de la scène depuis le couloir, laissa échapper un “oh !” digne d’un spectateur devant un but en pleine lucarne.
“T’as vu, je gère maintenant,” dit Juliette avec ce demi-sourire de fierté déguisée, typique des préados qui font une corvée mais veulent qu’on pense que c’était leur idée.
Ce fut une journée marquée d’une pierre blanche (ou d’un bol propre, c’est selon).
Mais attention… La prochaine quête s’annonce encore plus redoutable :
la légendaire Corbeille du Linge Sale, souvent décrite dans les légendes familiales comme “un grand panier mystérieux dans lequel on jette ses chaussettes”. Juliette l’a vue. Elle sait qu’elle existe. Reste à s’en approcher. Peut-être un jour y déposera-t-elle un t-shirt. Peut-être…
En attendant, une chose est sûre :
Juliette a franchi une étape.
Et comme dans toutes les grandes épopées, il y a eu du suspense, de la surprise, et surtout, beaucoup d’amour… et une cuisine (presque) propre.