Lieu de naissance:
Chamonix-Mont-Blanc, Haute-Savoie, France
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Marco Siffredi
Marco Siffredi, né le 22 mai 1979 à Chamonix-Mont-Blanc et mort sur l'Everest le 8 septembre 2002, est un snowboarder et un alpiniste français.
Marco Siffredi est né le 22 mai 1979 à Chamonix-Mont-Blanc. Il est le cadet d'une famille de montagnards. Son père Philippe est coiffeur à Chamonix et guide de haute montagne. Il grandit dans l'ombre de son frère Pierre, mort en 1981 dans une avalanche. En 1999, Marco n’a que 20 ans, mais il va rapidement marquer les esprits. Sur les traces de son idole, Jean-Marc Boivin, il réalise la première descente en snowboard et la deuxième descente de l’histoire du très convoité Nant Blanc sur l’Aiguille Verte. Cette ligne de 1 000 mètres de dénivelé moyen de 55 degrés avec des sections de 60 degrés n’avait jamais été répétée depuis la descente épique à ski de Boivin en 1989. Quelques mois plus tard, à l’automne de la même année, il ajoute à son palmarès la première descente du Dorje Lhakpa (6 988 mètres) au Népal. De ce sommet, il a une vue imprenabl...
Marco Siffredi, né le 22 mai 1979 à Chamonix-Mont-Blanc et mort sur l'Everest le 8 septembre 2002, est un snowboarder et un alpiniste français.
Marco Siffredi est né le 22 mai 1979 à Chamonix-Mont-Blanc. Il est le cadet d'une famille de montagnards. Son père Philippe est coiffeur à Chamonix et guide de haute montagne. Il grandit dans l'ombre de son frère Pierre, mort en 1981 dans une avalanche. En 1999, Marco n’a que 20 ans, mais il va rapidement marquer les esprits. Sur les traces de son idole, Jean-Marc Boivin, il réalise la première descente en snowboard et la deuxième descente de l’histoire du très convoité Nant Blanc sur l’Aiguille Verte. Cette ligne de 1 000 mètres de dénivelé moyen de 55 degrés avec des sections de 60 degrés n’avait jamais été répétée depuis la descente épique à ski de Boivin en 1989. Quelques mois plus tard, à l’automne de la même année, il ajoute à son palmarès la première descente du Dorje Lhakpa (6 988 mètres) au Népal. De ce sommet, il a une vue imprenable sur deux des plus hauts sommets du monde, le Shishapangma et … l’Everest. Il devient alors obsédé par une idée : être le premier à descendre le sommet du monde en snowboard.
Dès son retour à Chamonix, Marco contacte le meilleur de la profession, Russell Brice d’Himalayan Expeditions, un guide néo-zélandais spécialisé dans les expéditions vers des sommets de 8 000 mètres. C’est lui qui va conseiller le jeune rider de s’essayer à d’autres 8 000 mètres avant de tenter l’Everest pour voir si son corps peut s’adapter à l’altitude extrême. Ce sera le Cho Oyu (8 201 mètres), sixième plus haut sommet de la planète, à l’automne 2020, gravi après le Huayna Potosi, un sommet bolivien de 6 088 mètres atteint en juin 2000. Ça y est, le Chamoniard se sent prêt à affronter l’Everest.
Il entre dans l'histoire de l'himalayisme en mai 2001, en réussissant la première descente intégrale du versant tibétain de l'Everest (8 849 m), par le couloir Norton, en face nord, 1.800 mètres de dénivelé et quatre heures de descente. Il est le premier et le seul, encore aujourd'hui, à avoir réussi cet exploit. La nouvelle, communiquée par téléphone satellite, fait l’effet d’une bombe. La descente historique de Marco sera enregistrée comme la première descente continue en snowboard de la plus haute montagne du monde. Sitôt la descente terminée, il n'a qu'une seule idée en tête : réitérer cet exploit mais, cette fois-ci, en passant par le couloir Hornbein. C'est la voie la plus difficile. Une pente étroite, avec des passages où l'inclinaison atteint 45°.
L'année suivante, le 8 septembre 2002, le jeune Chamoniard, est de retour au sommet de l’Everest. Ses partenaires d’ascension, Pa Nuru, Da Tenzing et Phurba Tashi, incitent Siffredi à abandonner son objectif. Phurba Tashi, notamment, n’a pas manqué de noter que cette fois, Marco ne semble pas aussi détendu et en forme que lors de sa première expédition vers l’Everest. Il plonge dans le couloir Hornbein pour réaliser la première descente de cet axe pur, raide, vertical et engagé, cisaillant le plus haut sommet de la planète sur presque 3 000 mètres de dénivellation.. Les Sherpas le regardent tracer quelques virages depuis le sommet à 8848 mètres puis il disparaît. À jamais... Comme happé par la légende de l'Everest.