Gunther Schuller est un compositeur, corniste et chef d'orchestre américain, né le 22 novembre 1925 à New York et mort le 21 juin 2015 à Boston. Il est un des principaux représentants du Third Stream (« Troisième courant »).
Fils d’un violoniste de l’orchestre philharmonique de New York, Gunther Shuller étudie à la St Thomas Choir School (1938-1942) puis à la Manhattan School of Music. Il commence sa carrière comme instrumentiste, jouant du cor, notamment dans l’orchestre symphonique de Cincinnati (1943-1945) puis dans l’orchestre du Metropolitan Opera de New York (1949-1959).
Dès la fin des années 1940, il commence à composer. On retrouve dans ses œuvres les influences de Schönberg, Babbitt et Stravinsky mais aussi celle du jazz. Il participe d’ailleurs en 1949, comme corniste, au nonette de Miles Davis, l’orchestre phare du cool jazz. Il fréquente assidûment les milieux du jazz, tout en restant dans le monde de la musique classique et contemporaine. Peu à peu, il va délaisser sa ca...
Gunther Schuller est un compositeur, corniste et chef d'orchestre américain, né le 22 novembre 1925 à New York et mort le 21 juin 2015 à Boston. Il est un des principaux représentants du Third Stream (« Troisième courant »).
Fils d’un violoniste de l’orchestre philharmonique de New York, Gunther Shuller étudie à la St Thomas Choir School (1938-1942) puis à la Manhattan School of Music. Il commence sa carrière comme instrumentiste, jouant du cor, notamment dans l’orchestre symphonique de Cincinnati (1943-1945) puis dans l’orchestre du Metropolitan Opera de New York (1949-1959).
Dès la fin des années 1940, il commence à composer. On retrouve dans ses œuvres les influences de Schönberg, Babbitt et Stravinsky mais aussi celle du jazz. Il participe d’ailleurs en 1949, comme corniste, au nonette de Miles Davis, l’orchestre phare du cool jazz. Il fréquente assidûment les milieux du jazz, tout en restant dans le monde de la musique classique et contemporaine. Peu à peu, il va délaisser sa carrière d’instrumentiste, pour mener de front une carrière d’enseignant, de musicologue, de chef d’orchestre et de compositeur.
Comme pédagogue, il a travaillé, entre autres, à l’École de jazz de Lenox (Massachusetts) et a dirigé le New England Conservatory de Boston (1967-1977). Comme musicologue, il a écrit de nombreux articles (dans Jazz review,…) et des ouvrages théoriques comme Early jazz : Its roots and development (1968) (voir bibliographie en annexe). Il a aussi donné de nombreuses conférences de par le monde. Comme « organisateur d’événements », il a été directeur musical des festivals de jazz de Monterey (1961), de Washington (1962) et de Tanglewood (1963), du festival de « Musique romantique américaine » de Boston. Il a organisé de nombreux concerts et présidé à l’enregistrement de pièces rares du répertoire classique ou jazz américain. Comme chef d’orchestre, on l'a vu diriger successivement l’Orchestra USA, le New England Conservatory Ragtime Ensemble, le New England Conservatory Jazz Repertory Orchestra et le Columbia Chamber Ensemble. Outre ses propres œuvres et des pièces du répertoire classique ou contemporain, Schuller a aussi dirigé des œuvres rarement jouées (l’opéra Treemoshina de Scott Joplin) et des reprises de pièces du jazz des années 1920-30 (morceaux du répertoire des orchestres de Paul Whiteman, Earl Hines, Benny Moten, Sam Wooding, Jim Europe ou des McKinney’s Cotton Pickers). Comme compositeur, il a abondamment écrit (plus de 160 œuvres) : musique orchestrale, musique de chambre mais aussi opéras. Son éclectisme et une certaine tendance à l’éparpillement ont valu à Gunther Schuller d’être un peu marginalisé par rapport aux autres compositeurs de musique contemporaine américaine, considérés comme plus « respectables ». Compositeur assez inclassable, il est en fait surtout connu comme principal initiateur, avec John Lewis du « troisième courant » (« Third stream »), tentative de fusion entre la musique classique et le jazz.