Mouloud Mammeri (en amazigh : Mulud At Mɛemmeṛ), né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun, Kabylie (Algérie) et mort le 26 février 1989 dans un accident de voiture à Aïn Defla en Algérie, est un écrivain, anthropologue, linguiste spécialiste de la langue et de la culture berbères (amazigh). Ses œuvres les plus célèbres sont La Colline oubliée (1952), Le Sommeil du juste (1955) et L'Opium et le Bâton (1965).
Il fait ses études primaires dans son village natal. En 1928, il part chez son oncle installé à Rabat au (Maroc), où ce dernier est alors le chef du secrétariat particulier du Sultan Sidi Mohammed (futur roi Mohammed V) et l'intendant général du Palais Royal. Quatre ans après, il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud (actuel Lycée Émir Abdelkader, à Bab El Oued, Alger). Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l'intention de rentrer à l'École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, il s'inscrit à la Faculté des Lettres d'Alger....
Mouloud Mammeri (en amazigh : Mulud At Mɛemmeṛ), né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun, Kabylie (Algérie) et mort le 26 février 1989 dans un accident de voiture à Aïn Defla en Algérie, est un écrivain, anthropologue, linguiste spécialiste de la langue et de la culture berbères (amazigh). Ses œuvres les plus célèbres sont La Colline oubliée (1952), Le Sommeil du juste (1955) et L'Opium et le Bâton (1965).
Il fait ses études primaires dans son village natal. En 1928, il part chez son oncle installé à Rabat au (Maroc), où ce dernier est alors le chef du secrétariat particulier du Sultan Sidi Mohammed (futur roi Mohammed V) et l'intendant général du Palais Royal. Quatre ans après, il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud (actuel Lycée Émir Abdelkader, à Bab El Oued, Alger). Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l'intention de rentrer à l'École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, il s'inscrit à la Faculté des Lettres d'Alger. Mobilisé à nouveau en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d'Allemagne. À la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Il participe à la guerre d'indépendance algérienne sous le nom de guerre de Si Bouakaz, sous la pression des événements, il quitte l'Algérie pour le Maroc en 1957 pour éviter l'arrestation.
De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l'Algérie au lendemain de son indépendance. De 1968 à 1972, il enseigne le berbère à l'université dans le cadre de la section d'ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n'assure des cours dans cette langue qu'au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973. De 1969 à 1980, il dirige à Alger le Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques (CRAPE). Il fait également un passage éphémère à la tête de la première Union nationale des écrivains algériens, qu'il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société. Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969, les textes du poète kabyle Si Mohand. En 1980, c'est l'interdiction d'une de ses conférences à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l'origine des événements du Printemps berbère. En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.
Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d'un accident de voiture, qui eut lieu près de Aïn-Defla, à son retour d'un colloque d'Oujda (Maroc) sur l’amazighité. Le 27 février 1989, sa dépouille est ramenée à son domicile, rue Sfindja (ex Laperlier) à Alger. Mouloud Mammeri est inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun. Ses funérailles sont spectaculaires : plus de 200 000 personnes assistent à son enterrement.