Tewfik Farès (né en 1937 à Bordj Bou Arreridj, en Algérie) est un scénariste, producteur et réalisateur de cinéma algérien. Il grandit à Alger où il fait ses études secondaires qu’il termine en France, au lycée Carnot à Paris et au lycée Hoche à Versailles. Très tôt, alors qu’il est encore au lycée Ben Aknoun à Alger, c’est le cinéma qui le passionne et dont il veut faire son métier. Il fréquente le ciné-club du lycée jusqu’à l’année du bac et la grève des étudiants décrétée par le FLN. Il entre alors à la RTF (1955) qui recrute des jeunes pour une formation de cameraman sur le tas. Il participe au tournage de plusieurs films produits en prévision du lancement de la future télévision en Algérie. Mais il quitte très vite la RTF et Alger pour Paris avec l’intention de faire du cinéma. Il a 19 ans. Il passe son bac, est admis en classe préparatoire à l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) au lycée Voltaire. Mais il quitte très vite le lycée pour des études de Lettres et ...
Tewfik Farès (né en 1937 à Bordj Bou Arreridj, en Algérie) est un scénariste, producteur et réalisateur de cinéma algérien. Il grandit à Alger où il fait ses études secondaires qu’il termine en France, au lycée Carnot à Paris et au lycée Hoche à Versailles. Très tôt, alors qu’il est encore au lycée Ben Aknoun à Alger, c’est le cinéma qui le passionne et dont il veut faire son métier. Il fréquente le ciné-club du lycée jusqu’à l’année du bac et la grève des étudiants décrétée par le FLN. Il entre alors à la RTF (1955) qui recrute des jeunes pour une formation de cameraman sur le tas. Il participe au tournage de plusieurs films produits en prévision du lancement de la future télévision en Algérie. Mais il quitte très vite la RTF et Alger pour Paris avec l’intention de faire du cinéma. Il a 19 ans. Il passe son bac, est admis en classe préparatoire à l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) au lycée Voltaire. Mais il quitte très vite le lycée pour des études de Lettres et d’Histoire à la Sorbonne. Passionné de littérature, il a commencé à écrire dès l’âge de 15 ans.
En 1962 paraît "Le dernier chant", publié par Maurice Nadeau. Il a 25 ans. En 1963, à Paris, il participe à la création des Actualités cinématographiques algériennes dont il a la charge de l’édition des journaux et de la rédaction des commentaires. Il collabore ainsi à tous les premiers documentaires produits par l’Algérie et à des productions françaises. C’est à cette époque qu’il est sollicité par Lakhdar-Hamina pour écrire le scénario du "Vent des Aurès". Le film sera distingué à Cannes par le Prix de la Première œuvre en 1967 et à Moscou par le Prix du meilleur scénario la même année.
En 1965, il quitte les Actualités cinématographiques. Il écrit et réalise son premier film de fiction, "Jusqu’au soir où la ligne des jours…" avec Jean Négroni dans le rôle-titre. Ce court métrage de 26 minutes obtient la mention de qualité du CNC en 1966. Il collabore à de nombreuses productions algériennes ou françaises pour le scénario ou les textes : documentaires ou fictions de télévision. En 1969, il écrit et réalise son premier long métrage, "Les Hors-la-loi". Il signe le texte et la mise en scène d’un spectacle son et lumière, Timgad, "La braise sous la cendre" (1969), et réalise deux téléfilms pour la télévision en Algérie, "Le Retour" et "Génération de la guerre". En 1971, il collabore à nouveau avec Lakhdar-Hamina pour le scénario original, l’adaptation et les dialogues de "Chronique des années de braises". Le film est couronné par la Palme d’Or à Cannes en 1975.
Il crée l’émission "Mosaïque", diffusée tous les dimanches sur FR3 à partir du 2 janvier 1977 qu’il produit et réalise jusqu’en 1987. Il collabore à des émissions comme Animalia (A2). Il produit et réalise la série "Les Nuits du Ramadan" (A2), et de nombreux documentaires : "L’abbé Pierre ou la colère de l'amour" (65 min - TF1), "Jean-Paul II" (Portrait du pape - 90 min - TF1), "Les années Reagan" (52 min - TF1), "Les lumières de la zone" (52 min - Arte), ou des séquences du Magazine européen Alice (FR3). En 1998, il crée la série documentaire "Opération Télécité". En 2003, il produit et réalise "L’adieu au charbon", documentaire de 52 min. En 2009, il coécrit les commentaires du film "Home" de Yann-Arthus Bertrand. Il a été nommé officier dans l'ordre des Arts et des Lettres en janvier 2010.