Alejo Carpentier y Valmont, né le 26 décembre 1904 à Lausanne et mort le 24 avril 1980 dans le 7e arrondissement de Paris, est un écrivain cubain et français, romancier, essayiste, musicologue, qui a profondément influencé la littérature latino-américaine durant son essor.
Alejo Carpentier est le fils de Georges Julien Álvarez Carpentier, architecte français et de «Lina» Catherine Valmont Blagoobrasoff, professeur de langues russe. Il naît à Lausanne mais passe l'essentiel de son enfance à Cuba. Il a 12 ans quand sa famille s'installe à Paris. C'est là qu'il commence à étudier la musicologie. Quand il retourne à Cuba, le jeune homme commence des études d'architecte, qu'il ne terminera pas. Il se consacre au journalisme, mais son engagement à gauche lui vaut un séjour en prison (1928), sous la présidence de Gerardo Machado, avant de l'obliger à s'exiler en France. Il y rencontre les surréalistes, dont André Breton, Paul Éluard, Louis Aragon, Jacques Prévert, Robert Desnos et Antonin Ar...
Alejo Carpentier y Valmont, né le 26 décembre 1904 à Lausanne et mort le 24 avril 1980 dans le 7e arrondissement de Paris, est un écrivain cubain et français, romancier, essayiste, musicologue, qui a profondément influencé la littérature latino-américaine durant son essor.
Alejo Carpentier est le fils de Georges Julien Álvarez Carpentier, architecte français et de «Lina» Catherine Valmont Blagoobrasoff, professeur de langues russe. Il naît à Lausanne mais passe l'essentiel de son enfance à Cuba. Il a 12 ans quand sa famille s'installe à Paris. C'est là qu'il commence à étudier la musicologie. Quand il retourne à Cuba, le jeune homme commence des études d'architecte, qu'il ne terminera pas. Il se consacre au journalisme, mais son engagement à gauche lui vaut un séjour en prison (1928), sous la présidence de Gerardo Machado, avant de l'obliger à s'exiler en France. Il y rencontre les surréalistes, dont André Breton, Paul Éluard, Louis Aragon, Jacques Prévert, Robert Desnos et Antonin Artaud. Durant ce séjour, il fait plusieurs voyages en Espagne où il développe une fascination pour le baroque.
De retour à Cuba en 1939, il poursuit une carrière de journaliste et de chroniqueur de radio. Il assiste à une cérémonie de santería et s'intéresse à la culture afro-cubaine. En 1943, il est marqué par un séjour à Haïti, durant lequel il visite la forteresse de la citadelle La Ferriere et le palais Sans Souci de Henri Christophe. En 1945 il s'installe à Caracas (Venezuela) où il vivra jusqu'en 1959. Après le triomphe de la révolution cubaine, il revient à La Havane. En 1966 il devient conseiller à l'ambassade de Cuba en France où il résidera jusqu'à sa mort. Il compose plusieurs musiques de films pour la Cuba Sono Film, compagnie liée au Parti communiste de Cuba.
Alejo Carpentier est célèbre pour son style baroque et sa théorie du real maravilloso. Ses œuvres les plus connues en France comprennent Le Siècle des Lumières (1962), La Guerre du Temps (1967), Concert baroque (1974). Son premier roman, Ékoué-Yamba-Ó (Ecue-yamba-o!, 1933), est d'inspiration afro-cubaine. Dans Le Royaume de ce monde (El reino de este mundo, 1949), son premier grand roman, il évoque le mouvement révolutionnaire haïtien. C'est aussi dans le prologue de ce roman qu'il décrit sa vision du real maravilloso ou «réel merveilleux», que les critiques identifieront au réalisme magique.
Son séjour au Venezuela de 1945 à 1959 lui inspire manifestement la description du pays sud-américain sans nom où se déroule l'essentiel de son roman Le Partage des eaux (Los pasos perdidos, 1953).
Son roman Le Recours de la méthode (El recurso del método), publié en 1974, est l'un des grands romans de la littérature latino-américaine à tracer le portrait-type du dictateur (en prenant ici pour modèle la figure de Machado) — en 1978, Miguel Littín l’adapte au cinéma sous le même titre, El recurso del método. Carpentier est précédé en cela par Miguel Ángel Asturias avec Monsieur le Président (El Señor Presidente, 1946) et Augusto Roa Bastos avec Moi, le Suprême (Yo el Supremo, 1974), puis suivi par Gabriel García Márquez avec L'Automne du patriarche (El Otoño del Patriarca, 1975) et Mario Vargas Llosa avec La Fête au Bouc (La Fiesta del chivo, 2000). ...
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