Jean Vigo, né le 26 avril 1905 à Paris et mort le 5 octobre 1934 à Paris, est un réalisateur français.
Jean Vigo, né en 1905 à Paris, est le fils de l'anarchiste Eugène Bonaventure Vigo, dit Miguel Almereyda, directeur des journaux La Guerre sociale et Le Bonnet rouge. Acquis aux idées pacifistes après avoir mesuré les horreurs de la guerre, ce dernier est arrêté en 1917 et incarcéré à la prison de Fresnes, où il est retrouvé mort, étranglé avec son lacet de chaussure dans des circonstances troubles.
Âgé de 12 ans, Jean Vigo doit être scolarisé sous un nom d’emprunt. Il est pris en charge par son grand-père par alliance Gabriel Aubès, photographe à Montpellier, qui l'initie aux images.
Jean Vigo se marie avec Lydu Lozinska; en 1931, il a une fille unique, Luce, qui racontera la rencontre de ses parents et parlera de la mort de son père: «Ils s'étaient connus à Font-Romeu — la Cerdagne et l'Andorre sont en effet le berceau de ma famille paternelle — pour respirer le bon air pur de la...
Jean Vigo, né le 26 avril 1905 à Paris et mort le 5 octobre 1934 à Paris, est un réalisateur français.
Jean Vigo, né en 1905 à Paris, est le fils de l'anarchiste Eugène Bonaventure Vigo, dit Miguel Almereyda, directeur des journaux La Guerre sociale et Le Bonnet rouge. Acquis aux idées pacifistes après avoir mesuré les horreurs de la guerre, ce dernier est arrêté en 1917 et incarcéré à la prison de Fresnes, où il est retrouvé mort, étranglé avec son lacet de chaussure dans des circonstances troubles.
Âgé de 12 ans, Jean Vigo doit être scolarisé sous un nom d’emprunt. Il est pris en charge par son grand-père par alliance Gabriel Aubès, photographe à Montpellier, qui l'initie aux images.
Jean Vigo se marie avec Lydu Lozinska; en 1931, il a une fille unique, Luce, qui racontera la rencontre de ses parents et parlera de la mort de son père: «Ils s'étaient connus à Font-Romeu — la Cerdagne et l'Andorre sont en effet le berceau de ma famille paternelle — pour respirer le bon air pur de la montagne et se soigner... Mon père, de santé fragile comme ma mère d'ailleurs — ils avaient tous les deux la tuberculose — est décédé quand j'avais 3 ans. J'ai perdu maman, d'origine polonaise, à l'âge de 8 ans.»
À partir de 1932, il est proche du Parti communiste et il devient membre de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR).
Tuberculeux, il meurt de septicémie en 1934 à l'âge de vingt-neuf ans à Paris. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux (division 29).
Jean Vigo est connu pour deux films qui influenceront le futur développement du cinéma français et mondial, Zéro de conduite (1933) et L'Atalante (1934).
Auparavant, il avait aussi été l'auteur de À propos de Nice (1929), avec Boris Kaufman, un film muet examinant les inégalités sociales du Nice des années 1920, — sous-titré «point de vue documenté» — et qu'il qualifie lui-même de «brouillon» pour un «cinéma social». Puis, il avait tourné Taris, roi de l'eau (ou La Natation par Jean Taris, 1931), un court-métrage sur le nageur Jean Taris, avec notamment des prises de vues subaquatiques.
Considéré comme «anti-français», Zéro de conduite, à sa sortie, est censuré. Il n'est autorisé de projection qu'en 1946. L'Atalante sort dans une version tronquée, sous le titre Le Chaland qui passe. Il est partiellement reconstitué en 1946.
Jean Vigo a écrit quelques scripts pour des projets de films non réalisés: Le Tennis, Anneaux, La Camargue, le Métro, Lourdes, Au café, Lignes de la main, Chauvinisme.
Parmi les premiers spectateurs de ses films se trouve François Truffaut, qui dit lui devoir son regard.
En 1951 est créé en son honneur le prix Jean-Vigo, qui distingue souvent de jeunes réalisateurs.
En 2007, le Festival Punto de Vista, en Espagne, récompensera le meilleur réalisateur de sa compétition internationale avec le premier prix Jean-Vigo espagnol.
Source: Article "Jean Vigo" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.