François Maspero est un écrivain et traducteur français né le 19 janvier 1932 dans le 16e arrondissement de Paris et mort le 12 avril 2015 dans le 11e arrondissement de Paris. Il a également été éditeur (Éditions Maspero), libraire et directeur de revues.
L'adolescence de François Maspero est marquée par l'engagement de sa famille dans la Résistance. Son père, Henri Maspero, sinologue et professeur au Collège de France, est partie prenante de l'un des tout premiers réseaux de résistance, celui du «musée de l'Homme». Il est arrêté en 1944 et meurt au camp de concentration de Buchenwald. Son frère, Jean Maspero, engagé au sein des étudiants Francs-tireurs et partisans (FTP), est tué au combat en 1944, à l'âge de 19 ans. Sa mère, Hélène Maspero-Clerc est déportée au camp de Ravensbrück mais survit. Elle est autrice d'études sur la Révolution française et du livre Un journaliste contre-révolutionnaire: Jean-Gabriel Peltier.
Son grand-père l'égyptologue Gaston Maspero, fut secrétaire perp...
François Maspero est un écrivain et traducteur français né le 19 janvier 1932 dans le 16e arrondissement de Paris et mort le 12 avril 2015 dans le 11e arrondissement de Paris. Il a également été éditeur (Éditions Maspero), libraire et directeur de revues.
L'adolescence de François Maspero est marquée par l'engagement de sa famille dans la Résistance. Son père, Henri Maspero, sinologue et professeur au Collège de France, est partie prenante de l'un des tout premiers réseaux de résistance, celui du «musée de l'Homme». Il est arrêté en 1944 et meurt au camp de concentration de Buchenwald. Son frère, Jean Maspero, engagé au sein des étudiants Francs-tireurs et partisans (FTP), est tué au combat en 1944, à l'âge de 19 ans. Sa mère, Hélène Maspero-Clerc est déportée au camp de Ravensbrück mais survit. Elle est autrice d'études sur la Révolution française et du livre Un journaliste contre-révolutionnaire: Jean-Gabriel Peltier.
Son grand-père l'égyptologue Gaston Maspero, fut secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Abandonnant très tôt des études d'ethnologie, François Maspero commence à travailler dans une librairie située rue Monsieur-le-Prince, À l'escalier. Après y avoir rencontré plusieurs militants révolutionnaires africains tels que Mário de Andrade ou Amílcar Cabral, il met à profit un héritage de sa grand-mère pour s'installer libraire, en 1955. Il fait d'abord l'acquisition de la librairie parisienne de L'Escalier, située rue Monsieur-le-Prince. Deux ans plus tard, il décide de déménager dans un local plus spacieux, et reprend une librairie dans le Quartier latin qu'il appelle La Joie de lire, 40 rue Saint-Séverin.
Mais: «Après 1968 La Joie de Lire doit faire face à un péril redoutable et inattendu: le “vol révolutionnaire”, pratiqué en particulier par les situationnistes qui accusent François Maspero d’être “un commerçant de la révolution”. Ces vols seront une des causes de la fermeture de la librairie en 1974. Lorsque la FNAC ouvre ses portes en 1974, La Joie de Lire est la plus importante librairie parisienne. Après les vols de certains groupes gauchistes, c’est l’extrême droite, qui attaquera la librairie à sept reprises entre septembre 1969 et mai 1970.»
La librairie finit par fermer en 1974.
Maspero crée en 1959, en pleine guerre d'Algérie, les Éditions Maspero, engagées à gauche. L'équipe de départ est constituée, outre lui-même, par Marie-Thérèse Maugis, puis Jean-Philippe Bernigaud et Fanchita Gonzalez Batlle, rejoints ensuite par Émile Copfermann. Les éditions publient des livres traitant de la torture et des crimes de guerre en Algérie, et se trouvent confrontées à la censure du pouvoir gaulliste. L'historien Jean-Yves Mollier précise que «l'acharnement policier a coûté cher à un éditeur qui fit l'objet de dix-sept condamnations.» En 1960, il est signataire du Manifeste des 121 titré «Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie».
Maspero se consacre à l'édition jusqu'au début des années 1980. En 1978, il fonde la revue L'Alternative, qu'il dirigera jusqu'en 1984, pour donner la parole aux «dissidents» des pays du «socialisme réel». ...
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