Jacqueline est élevée à Valence. Elle arrive à Paris, à la fin des années 1920, pour prendre des cours de danse et de chant. Elle obtient rapidement quelques petits rôles dans des revues, puis au théâtre et au cinéma et se lie avec Jean Sablon, Marcel Achard, Léon-Paul Fargue.
À l'automne 1931, un de ses amis, Robert Trébor parle d'elle à Sacha Guitry, qui cherche, pour sa pièce Villa à vendre, une jeune et jolie comédienne capable de jouer avec l'accent anglais. Guitry la convoque, l'engage et lui fait une cour discrète. L'été 1934, Sacha, quitté par Yvonne Printemps, se fait pressant. Jacqueline, séduite, cède. Le 21 février 1935, alors qu'elle n'a que 27 ans, elle épouse Guitry, qui en a 50, soit 23 ans de plus qu'elle. Il annonce leur mariage en déclarant : « J'ai le double de son âge, il est donc juste qu'elle soit ma moitié », rajeunissant légèrement et galamment la mariée (et dès lors, pour la beauté du mot et l'exactitude des comptes, Jacqueline prétendra être née en 1910 et n...
Jacqueline est élevée à Valence. Elle arrive à Paris, à la fin des années 1920, pour prendre des cours de danse et de chant. Elle obtient rapidement quelques petits rôles dans des revues, puis au théâtre et au cinéma et se lie avec Jean Sablon, Marcel Achard, Léon-Paul Fargue.
À l'automne 1931, un de ses amis, Robert Trébor parle d'elle à Sacha Guitry, qui cherche, pour sa pièce Villa à vendre, une jeune et jolie comédienne capable de jouer avec l'accent anglais. Guitry la convoque, l'engage et lui fait une cour discrète. L'été 1934, Sacha, quitté par Yvonne Printemps, se fait pressant. Jacqueline, séduite, cède. Le 21 février 1935, alors qu'elle n'a que 27 ans, elle épouse Guitry, qui en a 50, soit 23 ans de plus qu'elle. Il annonce leur mariage en déclarant : « J'ai le double de son âge, il est donc juste qu'elle soit ma moitié », rajeunissant légèrement et galamment la mariée (et dès lors, pour la beauté du mot et l'exactitude des comptes, Jacqueline prétendra être née en 1910 et non en 1907).
Guitry fait d'elle une actrice applaudie au théâtre, et au cinéma. Elle joue dans 23 pièces de son mari, dix créations et treize reprises, et interprète onze de ses films. Son jeu dans les films du maître est étonnant de naturel et de modernité.
Son charme physique fait d'elle l'une des Françaises les plus séduisantes de l'entre-deux-guerres. Couverte par son mari de parures et de fourrures des plus grands créateurs, elle est considérée comme l'archétype de la Parisienne raffinée. Le magazine américain Life la classe parmi les cinq femmes les plus élégantes du monde. Elle conservera jusqu'à sa mort cette élégance et ce raffinement, ce qui lui vaudra une aura, durable et rare, de « femme sublime » même quinze ans après sa disparition. Le couple divorce le 5 avril 1939.
Après son divorce, Jacqueline Delubac joue encore dans une dizaine de films de Pabst, Tourneur, L'Herbier et dans quelques pièces de théâtre.
En avril 1940, son mariage avec Leslie Hore-Belisha, homme politique britannique, ancien ministre de la Guerre, est annoncé puis démenti.
Après la Seconde Guerre mondiale, elle devient la compagne du propriétaire de mines de diamant, d'origine arménienne, Myran Eknayan (1892-1985), qui l'épousera à Neuilly sur Seine le 22 décembre 1981.
Elle abandonne définitivement cinéma et théâtre en 1951 et commence à constituer une remarquable collection d'art impressionniste et moderne : Edgar Degas, Auguste Rodin, Auguste Renoir, Édouard Manet, Raoul Dufy, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Serge Poliakoff, Jean Dubuffet, Georges Rouault, Jean Fautrier, Francis Bacon... En 1983, elle lègue la plus grande partie de sa collection (35 tableaux ou pastels), au musée des beaux-arts de Lyon, sa ville natale, dispositions testamentaires mises en œuvre après sa mort accidentelle en 1997.
Sa splendide collection personnelle de vêtements, des années 1960 aux années 1990, plus de 600 pièces, a été offerte au Musée de la mode et du textile de Paris.
Jacqueline Delubac meurt des suites d'un traumatisme crânien le 14 octobre 1997, à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil dans le Val-de-Marne, après avoir été heurtée accidentellement par un cycliste5. Elle est inhumée au cimetière de Garches.