Bernard-Marie Koltès, né le 9 avril 1948 à Metz, et mort le 15 avril 1989 à Paris, est un auteur dramatique français.
Bernard-Marie Koltès naît dans une famille bourgeoise de Metz. C'est le troisième et dernier fils d'un militaire de carrière, il voit très peu son père durant son enfance. Supportant mal l'éloignement de sa famille, il vit difficilement sa scolarité au collège Saint-Clément de Lisbon où il est pensionnaire. Il y reçoit un enseignement jésuite fondé sur «l’apport de la rhétorique, la volonté de considérer le dialogue comme une vraie argumentation, [et] le désir de faire apparaître un sens caché», ce qui influencera nécessairement son théâtre.
Il effectue son premier voyage au Canada à 18 ans, voyage qui le marque profondément. Il s’initie à la musique de Bach avec Louis Thiry, organiste titulaire de l'église Saint-Martin de Metz.
Alors que rien ne le destinait au théâtre, il assiste, à l’âge de vingt ans, à une représentation de Médée interprétée par Maria Casarès à l...
Bernard-Marie Koltès, né le 9 avril 1948 à Metz, et mort le 15 avril 1989 à Paris, est un auteur dramatique français.
Bernard-Marie Koltès naît dans une famille bourgeoise de Metz. C'est le troisième et dernier fils d'un militaire de carrière, il voit très peu son père durant son enfance. Supportant mal l'éloignement de sa famille, il vit difficilement sa scolarité au collège Saint-Clément de Lisbon où il est pensionnaire. Il y reçoit un enseignement jésuite fondé sur «l’apport de la rhétorique, la volonté de considérer le dialogue comme une vraie argumentation, [et] le désir de faire apparaître un sens caché», ce qui influencera nécessairement son théâtre.
Il effectue son premier voyage au Canada à 18 ans, voyage qui le marque profondément. Il s’initie à la musique de Bach avec Louis Thiry, organiste titulaire de l'église Saint-Martin de Metz.
Alors que rien ne le destinait au théâtre, il assiste, à l’âge de vingt ans, à une représentation de Médée interprétée par Maria Casarès à la Comédie de l'Est (mise en scène de Jorge Lavelli et adaptée par Jean Vauthier): c'est le coup de foudre. Désirant devenir acteur, il tente le concours d'entrée du Théâtre national de Strasbourg (TNS) pour les sections jeu et régie, mais il est refusé. Cela ne l’empêche pas de travailler sur une adaptation théâtrale d’Enfance, de Gorki, qui devient sa «première pièce», intitulée Les Amertumes. Il l'envoie à Hubert Gignoux, alors directeur du TNS, qui, impressionné par son talent, lui propose d’intégrer l’école; il y entre en section régie. Cependant, il y reste très peu de temps, préférant monter sa propre compagnie en tant qu'auteur et metteur en scène: c'est la naissance du «Théâtre du Quai».
En 1970, Koltès écrit L’Héritage que Maria Casarès lit pour la radio. Ses premières pièces, expérimentales, ne connaissent pas de succès et il les reniera lorsqu'il évoluera vers un style plus narratif à la fin des années 1970, notamment à partir de Combat de nègre et de chiens. Entre un passage au Parti communiste français (1975-1978) et de nombreux voyages en Amérique latine, en Afrique et en Amérique (à New York) — sources importantes d'inspiration pour lui —, il crée de nombreuses pièces. Parmi celles-ci se trouve notamment le long monologue écrit pour Yves Ferry, La Nuit juste avant les forêts, qu’il monte en off au festival d'Avignon en 1977, puis que monte, à sa demande, Moni Grégo au centre dramatique national de Lille.
Son théâtre, en rupture avec celui de la génération précédente, met en scène la perpétuelle et vaine tentative de communication entre les hommes.
Le dramaturge, passionné par Shakespeare, Marivaux, Tchekhov, est également un fervent lecteur de Dostoïevski — dont il adapte Crime et Châtiment avec Procès ivre (1971) — et des Pensées de Pascal. Déjà, avec Les Amertumes, son travail était qualifié de «formaliste». Koltès expliquait la «raison profonde de [s]on travail formel [par le fait que] le personnage psychologique ne [l’]intéress[ait] pas – pas plus d’ailleurs que le personnage raisonnable.» Il ajoutait qu’il «redoutait presque autant Stanislavski que Brecht.» À de nombreux égards, on le considère comme l’héritier du théâtre de l’après-guerre d’Artaud. ...
Source: Article "Bernard-Marie Koltès" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.