Patrizia Poli est comédienne, pianiste, auteur-compositeur et chanteuse corse. Elle a notamment cofondé avec Patrizia Gattaceca le groupe «Les Nouvelles Polyphonies Corses».
Son arrière-grand-père musicien l’initie à la musique et lui donne ses premières leçons de solfège puis, à l’âge de 10 ans elle apprend le piano classique auprès de son professeur Michel Costa.
Très attachée à la langue corse, elle choisit au lycée de suivre cet enseignement facultatif dispensé par le linguiste Jacques Thiers (qui, en 1975, aida à faire entrer à l’école la langue Corse). C’est dans cette classe qu’elle fait la connaissance de Patrizia Gattaceca et naît alors une très forte amitié. C’est à ses côtés qu’elle montera pour la première fois sur scène, après avoir mis en musique un poème.
C’est le père de Patrizia Poli, Bruno, qui leur offre une guitare à chacune. Les filles commencent leurs tournées des villages, en stop parfois, sans l’accord de leurs parents, avec leur propre répertoire, des chanso...
Patrizia Poli est comédienne, pianiste, auteur-compositeur et chanteuse corse. Elle a notamment cofondé avec Patrizia Gattaceca le groupe «Les Nouvelles Polyphonies Corses».
Son arrière-grand-père musicien l’initie à la musique et lui donne ses premières leçons de solfège puis, à l’âge de 10 ans elle apprend le piano classique auprès de son professeur Michel Costa.
Très attachée à la langue corse, elle choisit au lycée de suivre cet enseignement facultatif dispensé par le linguiste Jacques Thiers (qui, en 1975, aida à faire entrer à l’école la langue Corse). C’est dans cette classe qu’elle fait la connaissance de Patrizia Gattaceca et naît alors une très forte amitié. C’est à ses côtés qu’elle montera pour la première fois sur scène, après avoir mis en musique un poème.
C’est le père de Patrizia Poli, Bruno, qui leur offre une guitare à chacune. Les filles commencent leurs tournées des villages, en stop parfois, sans l’accord de leurs parents, avec leur propre répertoire, des chansons dont elles sont auteurs et compositrices. Elles chantent bien sûr des polyphonies mais «hors scène», après les concerts. Patrizia, comme de nombreux jeunes de sa génération, a toujours entendu ces chants polyphoniques.
Jusqu’à lors, ces chants étaient socialement réservés aux hommes. Les deux Patrizia décident de composer et de créer leurs propres polyphonies. Patrizia Poli explique que ce n’était pas un calcul pour elles, ni une revendication, elles chantaient ce qu’elles connaissaient, ce qui a doucement fait changer les mentalités. Ferventes défenseures de la langue et de la culture Corse, elles ont dans l’idée de faire vivre la Polyphonie autrement que comme une pièce de «musée poussiéreuse». Elles souhaitaient chanter un chant qu’elles ressentaient elles, en tant que jeunes à la fin des années 1970, en plein Riacquistu (réappropriation en corse). Patrizia Poli exprime que chanter ainsi lui permet de faire vivre les traditions corses, sa langue et sa culture: «On ne dit pas chanter une polyphonie, on dit faire une polyphonie car c’est un acte de vie.»
En 1976, «E Duie Patrizie» (les deux Patrizia) enregistrent un premier quarante-cinq tours, près de Bastia, à Biguglia, au studio de Jean Costa. À cette époque, les tensions sont telles que des artistes subissent des interdictions de concert. Le simple fait de chanter corse est considéré comme subversif en cette période mouvementée que connaît la Corse. Patrizia Poli raconte avoir déjà été accueillie par des gaz lacrymogènes de CRS.
Elles partent étudier à la fac de Nice, la musique et l’Italien, puis reviennent sur leur île. Patrizia Poli a, dès cette époque, plusieurs expériences musicales et théâtrales.
En 1983, Patrizia Poli rencontre Dumenicu Tognotti (fondateur de la troupe théâtrale Teatru Paisanu) qui est à la recherche d’une voix féminine corse pour participer à une semaine de rencontre, au théâtre Kallisté d’Ajaccio, sur le thème «Voix de femmes de la Méditerranée». Parmi ces voix, se trouvaient également présentes Maria Del Mar Bonnet et Angélique Ionatos. ...
Source: Article "Patrizia Poli" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.