Natif d’Azeffoun, ville d’artistes, Saïd Hilmi commence, jeune, à fréquenter les planches et les plateaux de tournage. Il est initié aux arts dramatiques par Mahieddine Bachtarzi en 1952, à l’âge de 12 ans. Il lui donne un rôle dans la pièce « Mounir Radjel ». A l’époque, Said Hilmi participe à des émissions destinées aux enfants à la radio en langue arabe et amazigh.
Il est parmi les premiers à contribuer au développement du théâtre radiophonique dans les années 1960. Il produit des émissions pour l’ex-RTA dont « Akardeche », diffusée pendant dix ans par la Chaîne Deux. Et, il cite souvent l’acteur et réalisateur américain Orson Welles qui considérait que le théâtre radiophonique était plus grand qu’un écran de cinéma (Welles est devenu célèbre aux Etats Unis grâce à la mise en ondes de la pièce « La Guerre des mondes » la nuit du lundi 30 octobre 1938 créant la panique dans le pays). Sur les planches, Saïd Hilmi joue dans plusieurs pièces relevant du théâtre populaire ou du burle...
Natif d’Azeffoun, ville d’artistes, Saïd Hilmi commence, jeune, à fréquenter les planches et les plateaux de tournage. Il est initié aux arts dramatiques par Mahieddine Bachtarzi en 1952, à l’âge de 12 ans. Il lui donne un rôle dans la pièce « Mounir Radjel ». A l’époque, Said Hilmi participe à des émissions destinées aux enfants à la radio en langue arabe et amazigh.
Il est parmi les premiers à contribuer au développement du théâtre radiophonique dans les années 1960. Il produit des émissions pour l’ex-RTA dont « Akardeche », diffusée pendant dix ans par la Chaîne Deux. Et, il cite souvent l’acteur et réalisateur américain Orson Welles qui considérait que le théâtre radiophonique était plus grand qu’un écran de cinéma (Welles est devenu célèbre aux Etats Unis grâce à la mise en ondes de la pièce « La Guerre des mondes » la nuit du lundi 30 octobre 1938 créant la panique dans le pays). Sur les planches, Saïd Hilmi joue dans plusieurs pièces relevant du théâtre populaire ou du burlesque comme « El Kerdach hfa», «Guetaâ Ouermi», etc. Durant les années 1960/1970, à l’époque du noir et blanc, il est distribué dans des sketchs et des soap operas télévisés à l’image de « Le gros lot » de Noël Ramettre. Il participe, jusqu’à la fin des 1980, à des comédies musicales télévisées conçues entre autres par Mohamed Hilmi et réalisées par Bachir Belhadj. Il rend célèbre le personnage de Qazwini. En 1974, il est choisi par Ahmed Lallem pour intérpréter pour son premie rôle au cinéma dans le film « Zone interdite ». Il joue aux côtés de Taha El Amiri, Sid Ahmed Agoumi. Quatre plus tard, il est dans le casting du long métrage « Ali au pays des mirages » d’Ahmed Rachedi, d’après un scénario de Rachid Boudjedra. Durant la même période, il est dans le casting de « Eddi wela kheli » (à prendre ou à laisser) de Djamel Bendedouche, d’après un scénario de Mohamed Hilmi. En 1981, Said Hilmi marque sa présence également dans le téléfilm d’Ahmed Rachedi « Es-silène » (les barbelés). Il revient au grand écran en 1993 avec le premier long métrage de son frère Mohamed Hilmi, « El welf saib ». En 1997, il est dans la distribution du célèbre film d’Abderrahmane Bouguermouh, « La Colline Oubliée », d’après l’œuvre Mouloud Mammeri. Dans les années 2000, il tente une nouvelle expérience artistique en jouant du théâtre à l’intérieur des prisons. « Une manière de faire entrer la culture par la serrure », dit-il. Mohamed Hilmi était complice de Saïd Hilmi. «Saïd est non seulement mon frère et confrère, mais également mon meilleur ami. Nous partageons plein de souvenirs ensemble. Il est arrivé sur la scène en 1952 avec la pièce Mounir Radjel, à l’appel de Fernandel, Mahieddine Bachtarzi, Mustapha Kateb et moi-même. Saïd est intelligent et doué à la fois. Il ne doit rien à personne. C’est son talent qui parle de lui », a-t-il témoigné en 2015 lors d’un hommage rendu à son frère à Alger. Saïd Hilmi, le comédien qui trouvait que "l’art est une fleur douce qui a besoin d’être entretenue et arrosée", s'éteint le 04 août 2021 emporté par le Covid-19.