Mario Fantin (Bologne, 9 mai 1921 – Bologne, 23 juillet 1980) est un alpiniste et réalisateur italien. Né de parents frioulans, il obtient son diplôme en comptabilité en 1940. En février 1941, il part au service militaire et participe aux combats de la Seconde Guerre mondiale en Albanie, au Kosovo et au Monténégro avec le grade de sous-lieutenant. Il revient en Italie à la fin de 1944, durement éprouvé par l'immense tragédie de la « division de Venise ». Fin 1946, il s'inscrit à la section de Bologne du Club Alpin Italien et, après avoir suivi un cours d'alpinisme, il commence à fréquenter les Alpes, documentant ses ascensions avec son appareil photo : ce sera le début d'une longue aventure d'alpiniste. , photographe et cinéaste. À la fin des années 1940, il débute sa carrière de réalisateur de documentaires sur la nature. En 1954, il participe à l'expédition italienne de conquête du K2, dirigée par Ardito Desio, en tant que photographe et directeur de la photographie pour réaliser u... Lire plus

Mario Fantin (Bologne, 9 mai 1921 – Bologne, 23 juillet 1980) est un alpiniste et réalisateur italien. Né de parents frioulans, il obtient son diplôme en comptabilité en 1940. En février 1941, il part au service militaire et participe aux combats de la Seconde Guerre mondiale en Albanie, au Kosovo et au Monténégro avec le grade de sous-lieutenant. Il revient en Italie à la fin de 1944, durement éprouvé par l'immense tragédie de la « division de Venise ». Fin 1946, il s'inscrit à la section de Bologne du Club Alpin Italien et, après avoir suivi un cours d'alpinisme, il commence à fréquenter les Alpes, documentant ses ascensions avec son appareil photo : ce sera le début d'une longue aventure d'alpiniste. , photographe et cinéaste. À la fin des années 1940, il débute sa carrière de réalisateur de documentaires sur la nature. En 1954, il participe à l'expédition italienne de conquête du K2, dirigée par Ardito Desio, en tant que photographe et directeur de la photographie pour réaliser une documentation photographique et cinématographique de l'entreprise. Il a atteint une altitude d'environ 6 000 mètres. À partir de la documentation recueillie avec Achille Compagnoni, le réalisateur Marcello Baldi a réalisé le film Italia K2. Au cours de l'expédition, il a également écrit le journal « K2 Sogno vivere », publié environ trois ans plus tard. Après son retour de cette entreprise, il se consacre à plein temps à la montagne et à l'ethnographie : il participe à 33 expéditions extra-européennes, dont 20 d'alpinisme, notamment dans les Andes, au Sahara, en Afrique équatoriale et au Groenland ; à ces occasions, il a réalisé 47 films documentaires, avec des bandes sonores en cinq langues, sur les montagnes et sur l'ethnographie des peuples et des peuples qu'il a rencontrés au cours de ses voyages. Il a également pris plusieurs milliers de photographies et publié plus de 20 ouvrages monographiques et une centaine de publications sur l'alpinisme italien dans le monde, sur l'exploration et l'ethnographie de tous les continents. Sa passion pour le documentaire l'a conduit en 1967 à fonder à Bologne le Centro Italiano Studio Documentazione Alpinismo Extraeuropeo (CISDAE), aujourd'hui basé à Turin au Club Alpin Italien, avec l'objectif déclaré de « collecter, conserver, traiter, valoriser, étudier et publier "ce qui fait référence à l'alpinisme italien dans le monde et à l'alpinisme étranger" ; il constitue la plus importante collection italienne et mondiale de documents sur ce qui a été réalisé dans le domaine de l'alpinisme extra-européen. Utilisant les vastes archives du CISDAE, qu'il a continuellement alimentées de nouvelles documentations (à sa mort, elles contenaient des dizaines de milliers de photographies, documents, données, cartes, témoignages), Mario Fantin s'est consacré à la rédaction d'ouvrages bibliographiques sur l'alpinisme italien dans le monde , sur les montagnes et les glaciers d’Afrique et du Groenland, sur les populations indigènes de diverses parties du monde, etc. Le Centre fut acquis en 1973 par le Club Alpin Italien, qui le laissa sous la gestion de Fantin. Tourmenté par des problèmes personnels et de santé, ainsi que par la dépression, Mario Fantin s'est suicidé le 23 juillet 1980. Après sa mort, la section de Bologne du CAI lui a été dédiée.