Paul-Émile Victor, né Paul Eugène Victor le 28 juin 1907 à Genève et mort en 1995, est un logisticien polaire reconnu dans le monde entier.
Enfant, Paul-Émile Victor pratique le scoutisme dans le Jura et se dirigera plus tard vers des études d’ingénieur à l’École centrale de Lyon, puis à Paris en 1926, pour suivre des études au Musée d'ethnographie du Trocadéro. En parallèle, il décroche son brevet de pilote d’avion.
En janvier 1934 à l’académie des Sciences il aborde l’un des pontes de l’exploration polaire française, le commandant Jean-Baptiste Charcot, à qui il expose un projet d’expédition ethnographique : Étudier les “Eskimos” du Groenland oriental et rapporter en Europe des informations et des objets incarnant la culture de cette population tout juste découverte par les occidentaux. Charcot soutient l’opération, et financera de “l’Expédition française 1934-35 sur la côte est du Groenland”.
Le 25 août 1934, voilà Paul-Émile Victor qui débarque du navire polaire “Pourquoi-Pas ?”...
Paul-Émile Victor, né Paul Eugène Victor le 28 juin 1907 à Genève et mort en 1995, est un logisticien polaire reconnu dans le monde entier.
Enfant, Paul-Émile Victor pratique le scoutisme dans le Jura et se dirigera plus tard vers des études d’ingénieur à l’École centrale de Lyon, puis à Paris en 1926, pour suivre des études au Musée d'ethnographie du Trocadéro. En parallèle, il décroche son brevet de pilote d’avion.
En janvier 1934 à l’académie des Sciences il aborde l’un des pontes de l’exploration polaire française, le commandant Jean-Baptiste Charcot, à qui il expose un projet d’expédition ethnographique : Étudier les “Eskimos” du Groenland oriental et rapporter en Europe des informations et des objets incarnant la culture de cette population tout juste découverte par les occidentaux. Charcot soutient l’opération, et financera de “l’Expédition française 1934-35 sur la côte est du Groenland”.
Le 25 août 1934, voilà Paul-Émile Victor qui débarque du navire polaire “Pourquoi-Pas ?” dans le comptoir danois d’Ammassalik, accompagné de l’anthropologue Robert Gessain, du géologue Michel Perez et du cinéaste Fred Matter-Steveniers. “Les Quatre du Groenland”, vont passer un an sur le terrain, à collecter de précieuses informations auprès des quelque 800 Eskimos. Ils rapportent de leur périple 3 500 pièces ethnographiques, des enregistrements sonores de chants traditionnels, un film ethnologique et des milliers de clichés. En 1935, un grand reportage intitulé “Douze mois sur la banquise” paraît même dans le quotidien Paris-Soir.
Il repart avec une nouvelle mission, baptisée “TransGroenland 1936”, avec Robert Gessain, Michel Perez et le Danois Eigil Knuth consiste à traverser d’ouest en est la calotte glaciaire du Groenland. Paul-Émile, qui sera surnommé “Wittou” par les Eskimos de Kangerlussuatsiaq va explorer les étendues glacées de l’arrière-pays d’Ammassalik, non cartographiées jusqu’alors.
Paul-Émile embarque en 1939 ses amis médecins-biologistes Michel et Raymond Latarjet pour un tour de la Laponie finlandaise, norvégienne et suédoise. Quand la guerre éclate, il est affecté à l’ambassade de France à Stockholm, avant d’obtenir en octobre 1940 le financement d’une mission d’étude ethnographique aux Etats-Unis et en Amérique du sud. La guerre en Europe le rattrape et il s’engage en 1942 comme soldat dans l’US Air Force avec le grade de capitaine.
En 1947, le Conseil des ministres approuve “la réalisation d’expéditions polaires françaises dans les terres arctiques et antarctiques”, et charge l’ethnologue de leur organisation. Pendant près de trente ans, entre 1947 et 1976, il dirigera les "Expéditions polaires françaises" - Missions Paul-Émile Victor. Pendant ce laps de temps, il aura dirigé dix-sept expéditions en terre Adélie et quatorze au Groenland.
Après être devenu délégué général de la Fondation pour la Sauvegarde de la Nature, il décide de créer en 1974 le Groupe Paul-Émile Victor, qui a pour but d'œuvrer pour la défense de l’homme et de l’environnement. En 1977, juste après avoir pris sa retraite administrative, il s’installe avec sa seconde femme sur leur îlot polynésien, sur le lagon de Bora-Bora. C’est là qu’il décédera en 1995, à 87 ans, non sans avoir effectué deux dernières expéditions en 1987 : l’une en terre Adélie, l’autre au pôle Nord, avec l’expédition en ULM de Nicolas Hulot et Hubert de Chevigny.