Albert Féraud, né le 26 novembre 1921 à Paris et mort le 11 janvier 2008 à Bagneux, sculpteur français.
Fils d’un « Prix Nobel de Médecine » et d’une cantatrice de l’Opéra, Albert Feraud arrive à Paris juste avant la dernière guerre pour y terminer ses études secondaires. Il part à Nîmes pendant les hostilités et poursuit ses études aux Beaux-Arts de Montpellier puis de Marseille et enfin de Paris dans l’atelier d’Alfred Janniot. En 1951, Albert Féraud reçoit le premier Grand Prix de Rome de sculpture. Durant les trois années où l’artiste est pensionnaires à la Villa des Médicis, Albert Féraud apprend le gout, le sens de l’équilibre et l’harmonie sculpturale.
En 1954, à son retour en France et avec un prix qui se révèle encombrant, Féraud tâtonne, délaissant l’expression classique qui s’offrait tout naturellement à lui et expérimente divers matériaux : plomb fondu, où l’on sent l’influence de Giacometti dont il fait la connaissance, puis le fer inoxydable, que son ami César vient éga...
Albert Féraud, né le 26 novembre 1921 à Paris et mort le 11 janvier 2008 à Bagneux, sculpteur français.
Fils d’un « Prix Nobel de Médecine » et d’une cantatrice de l’Opéra, Albert Feraud arrive à Paris juste avant la dernière guerre pour y terminer ses études secondaires. Il part à Nîmes pendant les hostilités et poursuit ses études aux Beaux-Arts de Montpellier puis de Marseille et enfin de Paris dans l’atelier d’Alfred Janniot. En 1951, Albert Féraud reçoit le premier Grand Prix de Rome de sculpture. Durant les trois années où l’artiste est pensionnaires à la Villa des Médicis, Albert Féraud apprend le gout, le sens de l’équilibre et l’harmonie sculpturale.
En 1954, à son retour en France et avec un prix qui se révèle encombrant, Féraud tâtonne, délaissant l’expression classique qui s’offrait tout naturellement à lui et expérimente divers matériaux : plomb fondu, où l’on sent l’influence de Giacometti dont il fait la connaissance, puis le fer inoxydable, que son ami César vient également de découvrir. À partir de 1960, Albert Féraud s’intéresse aux matériaux de récupération et son œuvre évolue vers une abstraction de plus en plus marquée. Avec ses amis sculpteurs de la génération des «récupérateurs», notamment César et Michel Guino, il trouve ses matériaux dans les casses de voitures, les décharges industrielles.
C’est l’époque de ses deux premières expositions importantes, en 1960 et 1961, à la Galerie 7 à Paris. Chaque année depuis lors, une exposition lui est consacrée tant en France qu’à l’étranger (Bâle, Zurich, Montréal, Lucerne, Francfort, Berlin, Varsovie, Turin…). Une importante bibliographie est consacrée à l’œuvre de Feraud dont le nom est lié à l’exploration des possibilités de ce nouveau matériau, l’inox. Ayant à sa disposition un vaste atelier de mécanique désaffecté à Bagneux, encore rempli de machines, Féraud commence alors une nouvelle carrière, pliant, assemblant, soudant, tordant, déchiquetant, ajustant le métal dans ses compositions toujours très expressives. Il fait du fer soudé son matériau de prédilection et se laisse guider par son utilisation dans la création des formes. Libéré de son étiquette Prix de Rome, il peut dès lors en toute liberté, exposer ce qu’il crée.
Albert Féraud est passionné par la projection de lignes, courbes, volutes et arabesques, dont le plan à deux dimensions était jusqu’alors le terrain d’exécution privilégié. Son sens de l’harmonie et de l’équilibre témoignent d’une qualité et une densité plastique qui en font l’intérêt aussi bien pour l’amateur de sculpture que pour l’architecte à la recherche d’une animation.
En 1989, Albert Féraud est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts.
Victime d'un accident vasculaire cérébral, il cesse de travailler plusieurs années avant de s’éteindre en 2008.