Lotfi Attar, mieux connu sous le nom de Lotfi Raïna Raï, est un guitariste, auteur-compositeur et chanteur algérien, né le 14 mars 1952 à Sidi Bel Abbès.
Lotfi Attar a grandi au sein d'une fratrie de cinq frères et une sœur, tous mélomanes, dont son frère ainé Kamel, musicien, premier guitariste de Sidi Bel Abbès. Quand la guerre d'indépendance éclate en 1954, le père de Lotfi était déjà dans le mouvement national avant de devenir militant du FLN, emprisonné plusieurs fois. À la veille de l'indépendance, en 1962, son père sera assassiné par un commando terroriste de l'OAS et la maison fut dynamitée. Toute la famille menacée de mort par l’OAS, se réfugia à Tlemcen.
Âgé d'à peine dix ans, ce drame douloureux marqua à vie le jeune Lotfi. Avec la cruauté de la guerre il arrête sa scolarité avec un Certificat d'études primaires, il commence à jouer de la guitare. À l'âge de douze ans, en 1964, il perdra son frère ainé Kamel, décédé à la suite d'une maladie. En 1969, il travail chez un ho...
Lotfi Attar, mieux connu sous le nom de Lotfi Raïna Raï, est un guitariste, auteur-compositeur et chanteur algérien, né le 14 mars 1952 à Sidi Bel Abbès.
Lotfi Attar a grandi au sein d'une fratrie de cinq frères et une sœur, tous mélomanes, dont son frère ainé Kamel, musicien, premier guitariste de Sidi Bel Abbès. Quand la guerre d'indépendance éclate en 1954, le père de Lotfi était déjà dans le mouvement national avant de devenir militant du FLN, emprisonné plusieurs fois. À la veille de l'indépendance, en 1962, son père sera assassiné par un commando terroriste de l'OAS et la maison fut dynamitée. Toute la famille menacée de mort par l’OAS, se réfugia à Tlemcen.
Âgé d'à peine dix ans, ce drame douloureux marqua à vie le jeune Lotfi. Avec la cruauté de la guerre il arrête sa scolarité avec un Certificat d'études primaires, il commence à jouer de la guitare. À l'âge de douze ans, en 1964, il perdra son frère ainé Kamel, décédé à la suite d'une maladie. En 1969, il travail chez un horloger. À l'âge de 15 ans, il se met à la guitare électrique, et s'offre en 1973 sa première guitare électrique Fender Mustang 1964 avec laquelle il s'initiera au blues, inspiré par Jimi Hendrix et Carlos Santana.
En 1969, avec quelques amis, Lotfi Attar crée le groupe Les Aigles Noirs avec Frih Tayeb avec, entre autres, Kada Zina et quelques années après, ils reprendront une ancienne chanson : Ya Zina Diri Latay. En 1971, il rencontre le producteur Rachid Baba Ahmed, et commence sa carrière musicale professionnelle.
Les anciens des Aigles noirs créent à Paris en 1980, le groupe légendaire Raïna Raï avec Lotfi Attar, Hachemi Djellouli, Tarik Chikhi et Kaddour Bouchentouf. Ce groupe est considéré comme le pionnier de la musique raï. Ils connurent le succès dès leur premier album grâce à la chanson "Ya Zina" qui leur assurera un succès international. En juillet 1985, le groupe se sépare juste après leur dernier concert à Alger, Lotfi n'était pas d'accord avec la direction musicale que prenait le groupe. Fin 2001, Lotfi relance avec Hachemi, Raïna Raï et ce, jusqu'en août 2003. Et là encore, ce fut la rupture à la suite d'une soirée animée à Béjaïa. En 2015, Lotfi Attar relance une nouvelle fois le groupe Raïna Raï, avec certains membres des débuts du groupe, dont le batteur et membre fondateur de Raïna Raï, Hachemi Djellouli et le chanteur, Mohamed Guebbache dit Kada.
En 1985, il crée avec son épouse Hamida, parolière, le groupe Amarna, dont il compose les musiques, les textes s'inspiraient de poésie lyrique. Djilali Amarna était le chanteur du groupe. Amarna publie quatre albums : Chouli (1986) Saf (1986), Waïle (1987) et El Ghaba" (1989). Hachemi Djellouli, rentré de France, intègre Amarna. Le groupe se reforme en 2001, pour sortir l'album intitulé « Bye Bye ». Il signera la bande originale du film Harraga Blues, réalisé par Moussa Haddad et sorti en 2012. Il compose aussi la musique du documentaire sur la vie de Hassi Messaoud, réalisé dans les années 1990. Il participe également à la musique du film, de Lyès Salem "El Wahrani". En 2008 et 2010, il crée des musiques pour pièces de théâtre à Sidi Bel Abbès : "Topaze" de Marcel Pagnol, et "Rashomon".
Il publiera ensuite des compositions plus personnelles et expérimentales notamment un nouveau style appelé Goumb Guits dans lequel la guitare électrique reproduit le son du guembri.