Lieu de naissance:
Puteaux, Hauts-de-Seine, France
Resaux sociaux
Gustave Guillaumet
Gustave Achille Guillaumet né le 26 mars 1840 à Puteaux (Hauts-de-Seine) et mort à Paris le 14 mars 1887 est un peintre français.
Figures marquantes de l'orientalisme français qui s'attachent aux rendus de lumière et d'atmosphère. Pourtant, bien que très présente dans de nombreux musées, en particulier au musée d'Orsay, et dans les principales expositions consacrées à la peinture orientaliste des dernières décennies, son œuvre reste peu connue, et sa fortune critique relative.
Il marque un tournant dans ce courant artistique du XIXe siècle. Élève de François Édouard Picot (1786-1868) et de Louis-Ernest Barrias (1841-1905) à l'École des beaux-arts de Paris, il expose au Salon de 1861 à 1880. Guillaumet vient d'obtenir le second prix de Rome en 1862 quand il a l'occasion d'aller en Algérie pour la première fois. Il contracte la malaria et doit passer trois mois à l'hôpital militaire de Biskra. Néanmoins, fasciné par ce pays d'aventures et de dépaysement, il y retournera neuf fois. Ses ...
Gustave Achille Guillaumet né le 26 mars 1840 à Puteaux (Hauts-de-Seine) et mort à Paris le 14 mars 1887 est un peintre français.
Figures marquantes de l'orientalisme français qui s'attachent aux rendus de lumière et d'atmosphère. Pourtant, bien que très présente dans de nombreux musées, en particulier au musée d'Orsay, et dans les principales expositions consacrées à la peinture orientaliste des dernières décennies, son œuvre reste peu connue, et sa fortune critique relative.
Il marque un tournant dans ce courant artistique du XIXe siècle. Élève de François Édouard Picot (1786-1868) et de Louis-Ernest Barrias (1841-1905) à l'École des beaux-arts de Paris, il expose au Salon de 1861 à 1880. Guillaumet vient d'obtenir le second prix de Rome en 1862 quand il a l'occasion d'aller en Algérie pour la première fois. Il contracte la malaria et doit passer trois mois à l'hôpital militaire de Biskra. Néanmoins, fasciné par ce pays d'aventures et de dépaysement, il y retournera neuf fois. Ses premières œuvres y seront d'inspiration mélodramatique. Il est l'un des premiers artistes à avoir visité de façon intensive l'Algérie, d'Oran à la Kabylie, des Hauts-Plateaux aux oasis et au Sahara. Son œuvre, qualifiée parfois d'ethnographique, est aussi exigeante et poétique, sensible et grave. Dès 1872, il montre l'existence humble des populations du désert dont il épouse le mode de vie. Tant dans ses peintures que dans ses écrits, il décrit la vie primitive et rude dans le désert algérien.
Gustave Guillaumet est ainsi un des premiers artistes, incluant Eugène Delacroix avec son célèbre tableau "Femmes d'Alger dans leur appartement", à pénétrer dans l'espace intime des femmes Algériennes et à en dévoiler un portrait bien plus réel que les nombreux fantasmes de harem qui régnaient à cette époque. Cet artiste visionnaire a su porter un regard lucide et franc sur les débuts de la colonisation, les épidémies et la famine qui ont sévi brutalement entre 1866 et 18693, en réalisant des œuvres bien loin des clichés de nombreux peintres orientalistes. Sa peinture, fruit d'un itinéraire complexe, est influencée par les Maîtres des Écoles du Nord, empreinte de modernité et porteuse de ses recherches dans diverses directions : naturalisme, impressionnisme, intimisme, idéalisme. Peintre à la sensibilité républicaine, il est aussi un observateur privilégié de la domination coloniale. Reconnu précocement au salon, salué par la critique, sont succès ne se dément pas. A son décès prématuré, à l'âge de 47 ans, on salue unanimement son travail que l'on juge même supérieur à celui de son éminent prédécesseur, Fromentin. Guillaumet écrira, ses « Tableaux algériens », sont des notations sur l'attitude d'un artiste européen face à la vie des Algériens.
En France, il réside dans son atelier au 5, cité Pigalle dans le 9e arrondissement de Paris. Il y meurt le 14 mars 1887. Il est inhumé à Paris au cimetière de Montmartre, sa tombe est ornée de La Fille de Bou Saâda, une statue en bronze de Louis-Ernest Barrias figurant une jeune Algérienne assise le bras levé jetant quelques pétales sur le portrait en médaillon de l'artiste. L'École des beaux-arts de Paris organise une exposition rétrospective en son hommage en 1888. En 2018 l'exposition "L'Algérie de Gustave Guillaumet (1840-1887)" est présentée au Musée des Beaux-Art de Limoges.