Charles de Tournemine, né Charles-Émile Vacher de Tournemine, le 25 octobre 1812 à Toulon, où il est mort le 22 décembre 1872, est un peintre orientaliste français.
Petit-fils de l’archéologue Jean-Charles Vacher de Tournemine (1755-1840), Charles de Tournemine est le fils de Bernard Vacher de Tournemine, officier de l’armée française, qui ne le reconnaît pas et accepte tout juste de passer pour son oncle. Élevé par sa mère, Marie Anne Victoire Roubaud, seule à Toulon, il montre déjà des aptitudes au dessin. Il entre en 1825 à l’école des mousses et sert sur la goélette L’Amaranthe. Il voyage sur la Méditerranée et découvre les villes de Constantinople, Beyrouth, Tyr, Alexandrie, Chypre, la Syrie et la Tripolitaine. Il est blessé à l’œil gauche à la bataille de Navarin, le 27 octobre 1827. Il quitte la marine et, le 18 mars 1831, il s’engage dans le 11e régiment d’artillerie, où son père est colonel.
En 1840, il devient dessinateur au ministère de la Guerre à Paris. En 1843 et 1844, ...
Charles de Tournemine, né Charles-Émile Vacher de Tournemine, le 25 octobre 1812 à Toulon, où il est mort le 22 décembre 1872, est un peintre orientaliste français.
Petit-fils de l’archéologue Jean-Charles Vacher de Tournemine (1755-1840), Charles de Tournemine est le fils de Bernard Vacher de Tournemine, officier de l’armée française, qui ne le reconnaît pas et accepte tout juste de passer pour son oncle. Élevé par sa mère, Marie Anne Victoire Roubaud, seule à Toulon, il montre déjà des aptitudes au dessin. Il entre en 1825 à l’école des mousses et sert sur la goélette L’Amaranthe. Il voyage sur la Méditerranée et découvre les villes de Constantinople, Beyrouth, Tyr, Alexandrie, Chypre, la Syrie et la Tripolitaine. Il est blessé à l’œil gauche à la bataille de Navarin, le 27 octobre 1827. Il quitte la marine et, le 18 mars 1831, il s’engage dans le 11e régiment d’artillerie, où son père est colonel.
En 1840, il devient dessinateur au ministère de la Guerre à Paris. En 1843 et 1844, il fait plusieurs voyages en Normandie, Picardie, en Bretagne et pays de Loire. Tournemine fréquente le milieu artistique et achète les œuvres de ses contemporains et amis. Il aura en charge, avec son ami le peintre Louis Français, une publication annuelle de lithographies, Les artistes contemporains, de 1846 à 1853. Il expose au Salon de Paris pour la première fois en 1846. Il montre sept toiles de Bretagne au Salon de 1848. Il entre au musée du Luxembourg en 1852, comme attaché à la conservation. Il aurait été nommé chevalier de la Légion d'honneur le 1er janvier 1853.
En 1852 sa mère meurt à Toulon, le goût des voyages le reprend. Il vend une partie de sa collection pour partir vers l’Orient avec un nouveau regard, celui d’un peintre orientaliste. D’abord l’Italie puis, en 1853, le littoral d’Afrique du Nord, d’Alger à Tunis furent une révélation pour lui. En 1855, il présente ses premiers tableaux orientalistes à l’Exposition universelle de 1855 à Paris. Après 1857, il devient un peintre orientaliste reconnu. Il commence une longue série de voyages en Orient, puis en Turquie, en Asie mineure et en Égypte. En 1860, il repart le long du Danube vers la mer Noire, porte de l’Orient. En 1861, En neuf ans, cinq de ses huiles sur toile de grand format, œuvres majeures représentatives de son style, entrent ainsi dans les musées français, dont plusieurs sont envoyées dans des musées de province. En 1863, lors d'un voyage de trois mois en Asie mineure, principalement sur la cote ouest, il prend beaucoup de notes et croquis qui seront la matière de son œuvre à venir. En 1864, Tournemine rencontre les frères Goncourt qui publient par la suite Manette Salomon, dans lequel ils s’inspirent de leur correspondance avec Tournemine lorsqu’il voyageait en Asie Mineure. En 1869, il fait partie de la suite de l’impératrice Eugénie qui voyage en Orient sur invitation du vice-roi d’Égypte à l’occasion de l’inauguration du canal de Suez, en compagnie de Narcisse Berchère, Eugène Fromentin, Jean-Léon Gérôme et Charles-Théodore Frère. Il a la responsabilité de la sauvegarde des collections du musée du Luxembourg pendant le siège de Paris. Il met un terme à sa carrière de conservateur après les évènements de la Semaine sanglante de la Commune en mai 1871. Il retourne à Toulon, où il meurt le 22 décembre 1872. Il est inhumé à Paris au cimetière de Montmartre.