Noël Favrelière, dit Nordine, né le 11 mai 1934 à La Rochelle, est un artiste peintre qui fut sous-officier parachutiste de l'armée française durant la guerre d'Algérie, et qui déserta en 1956. Il rejoindra alors durant dix mois dans les rangs des combattants de l'ALN. Il a inspiré de nombreux personnages d'objecteurs et résistants dont celui le film de René Vautier "Avoir Vingt Ans Dans Les Aurès "(1972). Il fait partie des « Justes d'Algérie » ayant soutenu le combat du peuple algérien pour son indépendance. Enfant, Noël Favrelière est marqué par l'Occupation nazie et les combats de la Résistance lors de la Libération, en septembre 1944. Il vit à Paris, dans les milieux artistiques, puis part effectuer son service militaire en Algérie, avec son carnet de croquis qui l’accompagnera tout au long de la période algérienne. Choqué par les conditions de traitement réservé aux indigènes musulmans, il se rend compte que les résistants qu'il avait connu enfant durant la seconde guerre mondia... Lire plus

Noël Favrelière, dit Nordine, né le 11 mai 1934 à La Rochelle, est un artiste peintre qui fut sous-officier parachutiste de l'armée française durant la guerre d'Algérie, et qui déserta en 1956. Il rejoindra alors durant dix mois dans les rangs des combattants de l'ALN. Il a inspiré de nombreux personnages d'objecteurs et résistants dont celui le film de René Vautier "Avoir Vingt Ans Dans Les Aurès "(1972). Il fait partie des « Justes d'Algérie » ayant soutenu le combat du peuple algérien pour son indépendance. Enfant, Noël Favrelière est marqué par l'Occupation nazie et les combats de la Résistance lors de la Libération, en septembre 1944. Il vit à Paris, dans les milieux artistiques, puis part effectuer son service militaire en Algérie, avec son carnet de croquis qui l’accompagnera tout au long de la période algérienne. Choqué par les conditions de traitement réservé aux indigènes musulmans, il se rend compte que les résistants qu'il avait connu enfant durant la seconde guerre mondiale, sont aujourd'hui ceux du camp d'en face. Il déclare à ses amis après 1954 : « Si j'étais Algérien, je serai fellagha ». En 1956, Noël Favrelière est affecté au 8e régiment de parachutiste coloniaux en Algérie. Au cours d'une opération de ratissage, sa compagnie tue une fillette arabe âgée de sept ans. D'autres exactions de l'armée française renforcent son hostilité radicale à cette guerre. À l’aube du 19 août 1956, chargé de garder un prisonnier algérien qui allait être exécuté, il quitte son unité avec lui et rejoint les troupes de l'ALN à la frontière de la Tunisie et de l'Algérie, il participera aux combats de l'ALN sous le nom de Nordine. Recherché par l'armée française, il est blessé au pied après une attaque de l'aviation. Passé en Tunisie, après avoir témoigné de son geste dans la presse, il est condamné une première fois à mort, par contumace, en 1958, il l'est une seconde fois en 1960. Les Éditions de Minuit publient son récit, Le Désert À L'Aube, en octobre 1960. Il est saisi la semaine suivant cette publication, et sa diffusion est interdite. En 1963, il rentre clandestinement en France : il tient une conférence de presse et expose ses tableaux, grâce à Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Bénéficiant d'une bourse en Yougoslavie, il obtient un diplôme d'Histoire de l'Art à Ljubljana en 1964. En Algérie et dirige alors le Musée d'Alger de 1964 à 1966. Sa mère écrit une lettre à à la femme du général De Gaulle expliquant que son fils avait agi comme le Général quand il s'était réfugié au Royaume-Uni en 1940, il est amnistié par ce dernier de ses deux condamnations à mort en 1966. Il travaille ensuite à la régie Renault à Sofia et à Ljubljana de 1967 à 1983. De 1983 à 1989, il devient le directeur de l'Institut Français de Ljubljana (Slovénie), puis de celui d’Amman (Jordanie) de 1989 à 1995. Il prend sa retraite en 1999. Il dessinera et peindra toute sa vie. Il est nommé chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par arrêté du 20 mai 1985. Souffrant d'Alzheimer, Noël Favrelière meurt dans la nuit du 11 au 12 novembre 2017. Noël Favrelière l'objet de divers documentaires, dont Algérie, Les Deux Soldats. Son nom figure sur la stèle à la mémoire des Français « Justes d'Algérie » qui avaient soutenu le combat du peuple algérien pour sa libération, inaugurée à Alger en 2002.