Le travail de Marc Martin questionne notre rapport à l’intime. Évoquer l’intimité, selon lui, c’est révéler une zone secrète à l’ombre des représentations publiques. Dans un monde saturé d’images, l’artiste visuel donne à voir au-delà des clichés et des points de vue. Au-delà du cadre et de la norme. En observant le regard que l’on pose sur le corps et la sexualité, il interroge notre époque par ailleurs gorgée d’obscénité : Que peut-on afficher ? Que doit-on maintenir caché ?
Son œuvre convoque la notion du beau et du laid, du normal et de l’anormal, dans le flux et le reflux des préjugés. Au regard des mentalités actuelles, l’intime dans l’art reste un point d’achoppement politique. Obsédé par son désir de liberté, l’artiste assume son rôle de perturbateur : son intime conviction ? L’humainement exact !
Il expose des personnes ordinaires dans leurs pratiques dites marginales, et le quotidien banal de personnes visiblement atypiques. Ainsi, les figures imposées dans le rapport à l’i...
Le travail de Marc Martin questionne notre rapport à l’intime. Évoquer l’intimité, selon lui, c’est révéler une zone secrète à l’ombre des représentations publiques. Dans un monde saturé d’images, l’artiste visuel donne à voir au-delà des clichés et des points de vue. Au-delà du cadre et de la norme. En observant le regard que l’on pose sur le corps et la sexualité, il interroge notre époque par ailleurs gorgée d’obscénité : Que peut-on afficher ? Que doit-on maintenir caché ?
Son œuvre convoque la notion du beau et du laid, du normal et de l’anormal, dans le flux et le reflux des préjugés. Au regard des mentalités actuelles, l’intime dans l’art reste un point d’achoppement politique. Obsédé par son désir de liberté, l’artiste assume son rôle de perturbateur : son intime conviction ? L’humainement exact !
Il expose des personnes ordinaires dans leurs pratiques dites marginales, et le quotidien banal de personnes visiblement atypiques. Ainsi, les figures imposées dans le rapport à l’image de soi volent en éclat.
L’artiste est logiquement perçu comme doublement transgressif : non content de violer, par ses images, les rudes protocoles d’une hétérosexualité bien rangée, il s’attaque aussi aux codes habituellement assignés à l’homosexualité. Non seulement son œuvre flirte en permanence avec un érotisme peu conventionnel, mais elle échappe aux règles pudibondes de la censure. En éloignant son objectif des parties génitales et de l’accouplement, Marc Martin ouvre le champ de vision aux interstices. Son regard fétichiste décentre les zones érogènes et s’attache à la sensualité d’un monde en rupture.
Aux couleurs criardes qui font s’affoler les scores de likes sur Instagram, Marc Martin privilégie les contre-jours. Hors champ, à l’ombre des selfies égocentrés, ses photographies lèvent le masque sur l’imposture narcissique ambiante. Ses modèles cherchent moins à se représenter qu’à se construire en refusant les assignations. Ses œuvres, comme une série de portraits non-conformes, se situent entre le Je et le jeu. Suis-je normal.e, anormal.e ? La question ne se pose plus.