Yacef Saâdi (en arabe : ياسف سعدي), né le 20 janvier 1928 à la Casbah d'Alger, et mort le 10 septembre 2021 à Alger, est un écrivain, cinéaste, sénateur au Conseil de la nation et ancien combattant du FLN, dont il était le chef de la zone autonome d'Alger lors de la bataille d'Alger en 1957, pendant la guerre d'Algérie.
Il entame sa vie professionnelle comme apprenti boulanger. Il rejoint en 1945 le Parti du Peuple Algérien (PPA) auquel succède le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) où il active dans l’aile armée, l’Organisation Spéciale entre 1947 et 1949. Il se rend en France après le démantèlement de l’OS et ne retourne en Algérie qu’en 1952 où il reprend son travail de boulanger dans la Casbah. En 1955, il rejoint les rangs du FLN au début de la guerre d’indépendance puis part en suisse pour une mission de liaison avec Ben Bella. Les autorités helvétiques l’expulse et il se fait arrêté par la police française à Orly qui le transfère à Alger et l’emprisonne...
Yacef Saâdi (en arabe : ياسف سعدي), né le 20 janvier 1928 à la Casbah d'Alger, et mort le 10 septembre 2021 à Alger, est un écrivain, cinéaste, sénateur au Conseil de la nation et ancien combattant du FLN, dont il était le chef de la zone autonome d'Alger lors de la bataille d'Alger en 1957, pendant la guerre d'Algérie.
Il entame sa vie professionnelle comme apprenti boulanger. Il rejoint en 1945 le Parti du Peuple Algérien (PPA) auquel succède le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) où il active dans l’aile armée, l’Organisation Spéciale entre 1947 et 1949. Il se rend en France après le démantèlement de l’OS et ne retourne en Algérie qu’en 1952 où il reprend son travail de boulanger dans la Casbah. En 1955, il rejoint les rangs du FLN au début de la guerre d’indépendance puis part en suisse pour une mission de liaison avec Ben Bella. Les autorités helvétiques l’expulse et il se fait arrêté par la police française à Orly qui le transfère à Alger et l’emprisonne. Il est libéré en septembre 1955 sous condition qu’il informe la DST sur les activités du FLN à Alger. Il plonge dans la clandestinité et devient le bras droit du chef du FLN pour la zone militaire d’Alger, Larbi Ben Mhidi. Il devient le chef militaire FLN de la zone autonome d’Alger en mai 1956 et remplace en mars 1957 après la mort de Ben Mhidi, assassiné par le général Aussaresses. Le 24 septembre 1957, il est capturé par les parachutistes français et condamné à mort mais finalement libéré après les accords d’Evian du 18 mars 1962. Saâdi est gracié par le général de Gaulle, avec tous les condamnés à mort d’Algérie, en janvier 1959. Il bénéficie ensuite de l'amnistie en 1962.
Proche de Ben Bella, il fonde une société de production cinématographique, Casbah Films, qu’il finance par des capitaux algériens et yougoslaves. En 1962, il publie Souvenirs de la bataille d’Alger, ses mémoires de la bataille qui l’a écrit pendant son incarcération. En juillet 1963, Yacef Saâdi est nommé par Ahmed Ben Bella président du Centre national d’amitié avec les peuples (CNAP), destiné à faire connaître à l'étranger les réalisations du socialisme algérien. En 1966, il co-produit avec le réalisateur italien Gillo Pontecorvo le célèbre film « La Bataille d’Alger » dans lequel il joue son propre rôle. ll est nommé président du club algérien USM Alger pendant trois ans 1972-1975. Le 6 janvier 2001, Saâdi est nommé sénateur par le président Bouteflika sur le contingent de 29 nominations qui lui est réservé. Son mandat n'est pas renouvelé par le président de la république en janvier 2016. Selon le quotidien algérien L'Expression, Yacef Saâdi a été approché, en 2003, par le FBI et la CIA dans le but de s'inspirer de sa guérilla urbaine du temps de la prestigieuse bataille d´Alger pour combattre la résistance irakienne. Il refuse de collaborer.